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Tunisie : Saïed préside le Conseil des ministres pour examiner de nouveaux projets législatifs

Le conseil des ministres a examiné, ce vendredi, plusieurs projets de décrets-lois et de lois, sous la supervision du président de la République, Kaïs Saïed. Ce dernier a affirmé que la Tunisie vivait aujourd’hui un combat entre les institutions de l’État et un système qui tente de se réimposer, soulignant que les crises se succédaient malgré les nombreuses mesures prises et les textes législatifs adoptés. Ces déclarations ont été faites lors d’une séance filmée, diffusée par la présidence de la République ce vendredi matin.

Le président Saïed a insisté sur le fait « qu’il n’est plus acceptable de gérer les affaires de l’État en réagissant à chaud et d’attendre les crises pour agir », mettant l’accent sur la nécessité d’entrer dans une nouvelle phase proactive.

Le chef de l’État a également dénoncé la persistance de nombreuses pratiques abusives et de dépassements au sein de l’administration, estimant qu’il s’agissait d’une « question relative à l’existence même de l’État tunisien et à son unité ». Il a critiqué le comportement de certains responsables qui agissaient comme s’ils étaient toujours sous l’empire de la Constitution de 2014 ou de textes antérieurs.

Saïed a en outre souligné la nécessité d’appliquer la loi à tous sans exception, déclarant : « L’objectif n’est pas de régler des comptes par le biais de procès, mais d’assurer une justice juste et transparente, fondée uniquement sur le droit. »

Il a ajouté que la prochaine phase serait marquée par l’examen de nouveaux projets de décrets et de lois, précisant que le but était « d’établir une législation répondant aux attentes du peuple tunisien, sans hésiter à sanctionner quiconque exploite les services publics pour nuire aux citoyens ou trafiquer leurs droits dans les domaines de l’éducation, de la santé ou d’autres secteurs vitaux ».

Le président de la République a également déploré que les deniers publics continuent d’être gaspillés dans des institutions ayant bénéficié de millions de dinars, sans que leurs dépenses n’apportent de réels bénéfices aux citoyens.

Il a précisé que le dysfonctionnement majeur résidait dans une « bureaucratie enracinée », toujours omniprésente et dominante dans les rouages de l’administration, et dont les origines remontent à la Constitution de 2014, voire à des textes juridiques antérieurs, rédigés pour servir des intérêts particuliers.

Le chef de l’État a insisté sur le fait que la persistance de ce système juridique dépassé maintenait l’État sous l’emprise d’intérêts privés, et a noté que certaines ingérences extérieures continuaient de traiter la Tunisie comme un « protectorat, une colonie ou un territoire sous mandat », ce qui ne serait, selon lui, absolument plus toléré.

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