La Tunisie aspire à devenir une plateforme financière régionale et internationale
La Tunisie nourrit l’ambition de s’ériger en nouvelle plateforme financière à l’échelle régionale, voire internationale.
C’est ce qu’a affirmé, mercredi, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fathi Zouhair Nouri, en marge de l’ouverture de la 49e session de la réunion des gouverneurs des banques centrales et des institutions monétaires arabes. Pour la première fois, cet événement se tient en Tunisie.
Il a expliqué qu’au-delà des atouts et des moyens dont elle dispose pour atteindre cet objectif, la Tunisie a démontré sa capacité de résilience face à divers défis une force sur laquelle elle entend s’appuyer pour consolider sa position.
Le gouverneur de la BCT a également souligné l’importance de l’intégration financière pour renforcer la stabilité, stimuler la croissance et créer des opportunités dans la région.
« Notre volonté est commune : développer la performance de nos institutions financières, renforcer les cadres réglementaires, les services bancaires et les marchés des capitaux, afin de faire de nos capitales des plateformes financières arabes interconnectées, compétitives à l’échelle mondiale et aptes à attirer les investissements, le commerce et l’innovation », a-t-il déclaré.
Il a aussi appelé à un renforcement de la coordination et des échanges d’expertise entre les banques centrales et les institutions monétaires arabes. Cette coopération est présentée comme essentielle pour faire face aux chocs externes et préserver la stabilité des systèmes monétaires et financiers de la région, dans un contexte mondial volatile, marqué par d’importants défis économiques et financiers.
Dans cette optique, M. Nouri a insisté sur la nécessité urgente de mettre en œuvre des réformes profondes et audacieuses, mais également réfléchies et intelligentes, susceptibles d’instaurer une justice financière et de garantir une stabilité inclusive.
Lors de son allocution, la ministre des Finances, Mme Sihem Boughdiri Nemsia, a pour sa part souligné que les efforts engagés visent à « faire de la Tunisie une plateforme financière ouverte sur tous les marchés internationaux et un pont entre les capitaux et les opportunités d’investissement ».
Elle a également observé que l’économie tunisienne était parvenue à s’adapter aux chocs économiques et financiers des dernières années. Cette résilience se traduit par une amélioration relative de la croissance, une réduction du déficit budgétaire, une maîtrise de l’inflation et une appréciation du dinar, autant de facteurs qui ont contribué à l’amélioration de la notation souveraine de la Tunisie par les principales agences de notation financière internationale.
De son côté, le gouverneur de la Banque centrale du Soudan et président de cette 49e session, Buraï Siddik Ali Ahmed, a indiqué que les travaux de cette réunion porteront sur plusieurs questions, notamment le renforcement des capacités des banques centrales arabes à résister aux pressions et aux chocs, ainsi que l’amélioration de la cybersécurité dans le secteur financier.
Il a ajouté qu’un atelier, organisé par le Fonds monétaire international (FMI) en collaboration avec le Fonds monétaire arabe (FMA), se tiendra en marge de cette session. Il sera consacré à l’examen des politiques fiscales et monétaires dans un contexte économique instable.