L’Italie renforce sa sécurité énergétique
Face à la crise énergétique exacerbée par la guerre en Ukraine et l’interruption des livraisons de gaz russe, l’Italie s’engage dans une stratégie de diversification de ses sources d’approvisionnement. Le pays prévoit d’accroître ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en s’alliant à plusieurs partenaires, notamment l’Algérie, les États-Unis et potentiellement la Libye.
L’Algérie, qui est déjà le principal fournisseur de gaz de l’Italie depuis 2022, devrait voir ses exportations vers la péninsule italienne se renforcer. Grâce au gazoduc Transmed, l’Algérie est en mesure de fournir une part significative des volumes supplémentaires nécessaires à l’Italie. Cette position stratégique est renforcée par la qualité des infrastructures gazières algériennes et sa proximité géographique avec l’Europe.
En parallèle, les États-Unis sont également ciblés pour augmenter les importations de GNL. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, prévoit des négociations avec l’administration américaine pour sécuriser des volumes additionnels. Cette initiative vise à atténuer les tensions commerciales entre les États-Unis et l’Europe tout en renforçant la sécurité énergétique de l’Italie.
La Libye, riche en réserves gazières, pourrait également devenir un fournisseur potentiel. Toutefois, l’instabilité sécuritaire qui règne dans le pays rend ces perspectives d’approvisionnement incertaines.
La diversification des sources d’approvisionnement est devenue cruciale pour l’Italie, qui cherche à réduire sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. En augmentant ses importations de GNL, le pays espère non seulement renforcer sa sécurité énergétique, mais aussi atténuer les impacts des fluctuations des prix du gaz sur son économie. Ce tournant stratégique s’inscrit dans un contexte où l’Italie a déjà réussi à diminuer sa dépendance au gaz russe à 25 %, contre 40 % l’année précédente, grâce à des efforts soutenus pour diversifier ses fournisseurs.
