25 milliards de dinars pour 52 000 emplois en 2026
Le gouvernement a affecté des crédits, au titre des dépenses de rémunération, s’élevant à 25 267 millions de dinars pour l’année 2026, contre 24 389 millions de dinars prévus en 2025, ce qui représente une augmentation de 3,6 %.
Dans son rapport relatif au projet de loi de finances 2026, le ministère des Finances a indiqué que la part de la masse salariale dans le Produit intérieur brut (PIB) devrait se stabiliser à environ 13,4 % l’année prochaine, contre 14,1 % anticipée pour 2025 et 13,9 % enregistrée en 2024.
D’après le document, cette hausse des crédits découle d’un effort exceptionnel destiné à soutenir l’emploi et à assurer le fonctionnement des services publics. Elle permettra de financer des recrutements et de régulariser la situation d’environ 51 878 agents occupant des emplois précaires, dont 22 523 postes nouveaux créés au titre de l’année 2026.
Ces prévisions comprennent la poursuite du programme de régularisation des agents des parcs (nouvelle tranche de 12 942 postes), ainsi que l’intégration des enseignants suppléants des écoles primaires, des collèges et des lycées, dans le cadre de l’application du décret n°21 de 2025 (13 837 postes). Viennent s’y ajouter les titulaires d’une licence appliquée (2 601 postes), la régularisation des professeurs d’éducation physique (1 066 postes), ainsi que celle des conseillers, des surveillants et des laborantins contractuels (1 226 postes).
La régularisation s’étend également aux docteurs en médecine (1 350 postes pour l’exercice 2026), répartis comme suit : 740 postes au ministère de l’Enseignement supérieur, 54 pour l’enseignement supérieur agricole, 56 pour l’enseignement supérieur militaire et 500 pour les autres ministères.
Outre les nouveaux recrutements et la régularisation des emplois précaires, des crédits ont été inscrits au chapitre des dépenses imprévues et non réparties afin de couvrir l’incidence financière du nouveau programme de revalorisation des traitements et salaires dans le secteur public, étalé sur trois ans (2026-2028).
En contrepartie, les autorités comptent poursuivre la rationalisation de la masse salariale, notamment par la mise en œuvre de programmes de mobilité des ressources humaines et en encourageant le recours aux congés pour création d’entreprise.

