20e édition des 24h de théâtre du Kef: Célébrons le théâtre, en 24 heures et plus encore..
Environ 50 représentations théâtrales, ateliers de formation et rencontre professionnelle avec la participation de 15 pays… Ce qui a été un concept original, il y a de cela une vingtaine d’années est devenu, au fil des ans, un festival comme il en existe un peu partout. Car les 24h de théâtre non-stop sont désormais une manifestation qui porte un label qui ne la reflète plus, elle s’étale sur la semaine au nom de la diversité et de l’ouverture… Et c’est dommage.
Les «24 Heures de Théâtre non-stop» comme concept et idée, sont désormais une tradition instaurée depuis une vingtaine d’années. Ville incontournable du théâtre et des arts, le passage du metteur en scène Lassâad Ben Abdallah par le Centre d’arts dramatiques et scéniques du Kef fut un moment charnière dans l’instauration d’un événement qui a su drainer public, artistes et professionnels pour célébrer ensemble la Journée mondiale du théâtre le 27 mars de chaque année.
Vingt années après durant lesquelles les 24h non-stop avec ses performances, ses happenings et ses pièces de théâtre se sont enrichies pour devenir tout un festival qui s’étale sur plusieurs jours.
Et c’est du 23 au 27 mars 2022 que se tiendra cette édition sous la direction d’Imed Médiouni, directeur actuel du Centre national des arts dramatiques et scéniques du Kef.
Le programme de cette année comprend au moins 50 représentations, le 4e s’ouvre aussi sur d’autres arts de la scène, la chorégraphie, la musique et les arts plastiques en s’associant à des rencontres professionnelles, des débats et des formations et workshops.
15 pays feront partie de la fête, et des artistes et créateurs venus d’Algérie, de Libye, de Palestine, d’Egypte, de Jordanie, d’Irak, d’Iran, du Sénégal, de Guinée, du Kurdistan, de France, de Roumanie, d’Italie et d’Espagne.
Le Centre des arts dramatiques et scéniques du Kef, partie organisatrice de cette manifestation théâtrale, mise, dans cette programmation, sur l’ouverture sur son environnement, au-delà des frontières, des cloisonnements et des obstacles… La culture de proximité, son accessibilité à tous et l’égalité des droits à la culture.
Ces journées célèbrent également le patrimoine matériel et immatériel du gouvernorat du Kef. Les invités du festival pourront découvrir la richesse culturelle et civilisationnelle de la région en programmant des visites de sites archéologiques et des lieux de mémoire et d’histoire, tout en suivant un parcours ponctué de performances artistiques et musicales.
Le colloque de cette session portera sur la thématique du «Théâtre et diversité culturelle», organisé par un groupe de chercheurs et de spécialistes, dont Mohamed El Médiouni (Tunisie), Imad Khafaji (Irak), Gérard Astor (France), Bengay More (Sénégal) et Mihai Banaitescu (Roumanie.).
Une table ronde est également organisée sur «La mobilité théâtrale et la politique», assurée par Mohamed Massoud Idris, Ezzedine Abbasi, Walid Al-Daghsni et Hatem Al-Tilili.
Au profit des jeunes dramaturges, quatre ateliers de formation sont dispensés par des dramaturges tunisiens et étrangers, autour des thèmes tels que : «La dramathérapie» et «Art de l’acteur».
La production livresque sera aussi célébrée par l’organisation d’une cérémonie de signature de trois livres dont : «L’Empire et l’hybridité culturelle quand le disciple parle» du Dr Magdi Farah, «Autour de l’écriture dramatique pour jeune public» du dramaturge Youssef Mars.
Environ 50 représentations théâtrales, ateliers de formation et rencontre professionnelle avec la participation de 15 pays… Ce qui a été, à la base, un concept original, il y a de cela une vingtaine d’années est devenu, au fil des ans, un festival comme il en existe un peu partout.
Le marathon des débuts proposé comme une communion que nous vivions ensemble sans répit et sans interruption avec des formes diverses de la création théâtre, a perdu de son identité, de la synergie qu’il créait autour d’un rituel quasi sacré, celui de la célébration de la Journée mondiale du théâtre.
Car les 24h de théâtre non-stop sont désormais une manifestation qui porte un label qui ne la reflète plus, s’étale sur la semaine au nom de la diversité et de l’ouverture… Et c’est dommage.