Economie

160 000 tonnes de fripes importées chaque année en Tunisie

La Tunisie se positionne comme le deuxième plus grand importateur africain de vêtements d’occasion, une tendance qui souligne l’importance croissante de ce secteur dans le pays. Selon des données récentes, la Tunisie importe des volumes significatifs de vêtements de seconde main d’environ 160 000 tonnes, principalement en provenance d’Europe et des États-Unis.

Le marché des vêtements d’occasion en Tunisie est en pleine expansion, avec environ 8 000 conteneurs de fripes arrivant chaque année dans le pays. Ce secteur emploie directement entre 8 000 et 10 000 personnes, tandis que jusqu’à 400 000 Tunisiens dépendent indirectement de cette industrie. Environ 94 % de la population tunisienne s’habille avec des vêtements de seconde main, ce qui témoigne de l’importance de ce marché pour les ménages tunisiens, en particulier dans un contexte économique difficile.

La friperie représente un refuge pour de nombreuses personnes, en particulier celles des classes les plus vulnérables. Cependant, la montée en puissance de ce marché a également attiré l’attention des autorités, qui cherchent à réguler le secteur pour lutter contre l’évasion fiscale et le commerce illégal. De nouvelles procédures douanières ont été mises en place, ce qui pourrait affecter les opérations des grossistes et des détaillants.

Malgré son importance, le secteur des vêtements d’occasion en Tunisie fait face à des défis, notamment la nécessité de se conformer à des réglementations strictes et de s’adapter à un environnement économique en constante évolution. Les professionnels du secteur appellent à une meilleure organisation et à des mesures qui permettraient de soutenir cette industrie tout en garantissant la qualité et la sécurité des produits.

La Tunisie, en tant que deuxième importateur africain de vêtements d’occasion, joue un rôle crucial dans le marché régional. L’avenir de ce secteur dépendra de la capacité des acteurs à naviguer dans un paysage réglementaire complexe tout en répondant aux besoins d’une population de plus en plus dépendante de la friperie pour s’habiller à des prix abordables.

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