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Premier Grand Débat d’Univers News: « La Guerre russo-ukrainienne vue de la rive sud de la Méditerranée »

Le journal électronique Univers News, dans ses deux versions française et arabe, entame une nouvelle expérience avec l’organisation de Grands Débats portant sur les sujets brûlants de l’actualité.

Il s’agit de « Grands Débats d’Univers News » avec la participation des spécialistes des thèmes traités.

C’est une initiative qui, nous l’espérons, prendra la forme d’une tradition assez régulière et chaque fois que l’actualité l’impose, afin d’enrichir le débat sur l’actualité susceptibles d’avoir des retombées sur notre pays, en particulier, et sur les pays du monde arabe et musulman ainsi que sur ceux du Bassin méditerranéen.

Pour le 1er Grand Débat, il s’est imposé de lui-même. Il a pour intitulé :

« La Guerre russo-ukrainienne : Vue de la rive sud de la Méditerranée »

Il a eu lieu le lundi 28 Mars 2022 à partir de 9H

à l’hôtel Concorde – Les Berges du Lac 1

Y ont pris part une pléiade d’éminents spécialistes :

–        Radhi MEDDEB : Président du Centre Financier aux Entrepreneurs

–        Hatem BEN SALEM : Ancien Ministre et Ancien Président de l’ITES

–        Mohamed HSAIRI : Ancien Ambassadeur

–        Dr. Rafaâ TABIB : Professeur en Géopolitique et Relations Internationales

–        Nabil SMIDA : Président de l’ATPG et Ancien PDG de la SNDP-AGIL

–        Hatem ZAARA : Expert Bancaire et Vice-président du FOREX Club Tunisie.

L’éminente journaliste communicatrice, Amel SMAOUI, aassuré la modération de ce 1er Grand Débat d’Univers News

Les interventions des éminents spécialistes participants à ce débat se sont focalisées sur la Guerre en Ukraine et les menaces de Vladimir Poutine qui n’ont pas été prises au sérieux par le monde occidental, pourtant elles étaient claires.  Le coût de la guerre russo-ukrainienne était jugé prohibitif pour qu’on l’imagine possible. Mais, également, ses conséquences sur le monde de demain vont être considérables.

La Russie, excédée par une gouvernance mondiale, veut contribuer à l’émergence d’une nouvelle gouvernance globale, où elle retrouverait une position plus proche de celle qu’elle avait avant l’effondrement de l’ancienne URSS.

L’Ukraine sortira de cette guerre, fortement ébranlée. Ses infrastructures auront subi des démolitions majeures. Son peuple en souffrira longtemps. Il aura perdu des décennies de développement,

L’onde de choc de ce changement profond affectera quasiment tous les pays à commencer par l’Europe qui, au lieu de reconnaitre l’aspect multidimensionnel de cette guerre, se focalise sur son caractère militaire, ce qui va accélérer la course aux armements et renforcer les lobbies militaro-industriels.

L’Afrique, mais aussi une partie de l’Asie, découvre également sa dépendance alimentaire vis-à-vis des pays du bassin de la mer noire. Ils subiront les effets de l’augmentation durable des prix des céréales, avec les risques de perturbation durable du commerce international, des difficultés d’approvisionnement de grands pays et des risques de troubles sociaux.

Les pays du Sud risquent de subir une véritable hécatombe économique et financière

La crise ukrainienne s’est invitée dans la proximité de notre quotidien non pas comme un titre dans les journaux, mais comme un sentiment partagé d’une menace sur notre panier alimentaire.

Près d’un mois après le début des opérations et de l’entrée en vigueur des mesures coercitives occidentales contre Moscou, les retombées financières ont commencé à se faire ressentir dans les milieux des économies à travers notre région.

La chute de certaines monnaies face au dollar a été accompagnées par des navettes de diplomates occidentaux dans les capitales afin de mobiliser des alliés dans la guerre économique occidentale contre la Russie.

C’est-à-dire que, contrairement au discours fataliste, notre région n’est pas aussi démunie face à ce séisme géopolitique qui s’annonce et qu’elle détient des cartes maîtresses.

En effet, les pays du Sud et dont le développement dépend, en grande partie, des partenariats avec le Nord, risquent de subir une véritable hécatombe économique et financière. Pour la première fois depuis des décennies, on reparle de pénuries alimentaires et de risque de famine. Les chaines de valeur, de production et de distribution font face au défi du dysfonctionnement permanent. Le secteur des énergies est sous la coupe de la spéculation et du dérèglement prémédité afin de créer une véritable flambée des prix.

Au niveau national, la guerre va certainement impacter les équilibres macro et micro-économiques de l’économie tunisienne. Deux secteurs stratégiques sont directement touchés : le secteur alimentaire et le secteur de l’énergie.

De ce fait, l’impact est direct sur nos importations de produits pétroliers, ayant par conséquent des effets financiers sur le budget de l’Etat et la caisse de compensation des produits énergétiques ainsi qu’un effet économique en termes d’aggravation du déséquilibre de la balance courante des produits et des services…

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