115.000 tonnes d’olives attendues à Kasserine
La campagne oléicole 2024-2025 se poursuit dans le gouvernorat de Kasserine avec un rythme modéré. Selon les chiffres communiqués ce vendredi 5 décembre par M. Kaïs Chelbi, chef du département de la production végétale à la délégation régionale du développement agricole, environ un tiers (33%) de la récolte prévue a d’ores et déjà été cueilli.
Interrogé par les médias, le responsable a pointé du doigt les températures hivernales des derniers jours, qui ont contribué à ralentir la cadence des travaux dans les oliveraies. Le mode de récolte, encore très traditionnel, explique également cette progression mesurée : la cueillette manuelle représente près de 90% de l’activité, laissant une part marginale de 10% à la mécanisation.
Au-delà du calendrier, M. Chelbi a souligné l’importance socio-économique majeure de cette saison, qui s’étale habituellement sur quatre mois (120 jours). En termes d’emploi, elle est cruciale pour la région, générant directement quelque 840 000 journées de travail. L’impact économique global est bien plus significatif : en intégrant les activités indirectes liées à la filière (transport, logistique, maintenance, etc.), ce sont près de 1,8 million de journées de travail qui sont soutenues.
Côté transformation, le gouvernorat dispose d’un outil industriel conséquent avec trente-quatre unités de trituration. Leur capacité de traitement collective est évaluée à 2 000 tonnes d’olives par jour, soutenue par des infrastructures de stockage pouvant accueillir 2 500 tonnes.
Lancée officiellement le 20 octobre dernier, cette campagne vise un objectif de production de 115 000 tonnes de fruits. Si ces volumes sont atteints, les moulins de Kasserine pourraient extraire environ 25 000 tonnes d’huile d’olive, consolidant ainsi la place de la région parmi les bassins oléicoles majeurs du pays. La filière reste toutefois attentive à l’évolution météorologique pour les semaines décisives à venir.
