Economie

Les salaires des tunisiens sont des plus bas dans le monde

Les données statistiques publiées récemment par le magazine CEO world et relatives au classement des salaires mensuels moyens dans les pays du monde après déduction des impôts révèlent que la Tunisie se classe au 96ème rang mondial et au 12ème rang dans le monde arabe sur 105 pays couverts par les statistiques, avec une moyenne de 277,44 dollars américains, ce qui équivaut à 880 dinars. A titre indicatif, la différence avec le salaire moyen en France est de 88%.

Les tunisiens arrivent, à cet effet, avant les algériens (249,7 dollars) et les égyptiens 209,7 dollars. Globalement, on retrouve la Suisse à la première place (6142 dollars), suivie de Singapour (4351 dollars), de l’Australie en troisième position avec 4219 dollars, des États-Unis (3722 dollars) et des Émirats arabes unis cinquième au monde et premier au pays arabes (3364 dollars).

La Banque mondiale présente des indicateurs forts intéressants, à ce niveau et le revenu national brut par habitant (RNB) en Tunisie, selon les données de la banque, est de 3630 dollars pour l’année 2021.

Le revenu moyen se calcule à partir du produit national brut et du nombre d’habitants. Si l’on divise ainsi tous les gains et bénéfices de tous les habitants d’un pays (revenu national brut) par le nombre d’habitants, on obtient le revenu moyen par personne. Ce chiffre comprend tous les salaires et traitements, mais aussi d’autres revenus, par exemple ceux issus des revenus du capital.

Notons qu’International Alert Tunisie, l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES, France) et le bureau tunisien de la Friedrich-Ebert-Stiftung au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (FES MENA) ont présenté fin mars 2021 les résultats d’une étude élaborée en commun durant deux ans et dénommé : “Un Budget de la dignité pour la Tunisie”.

Selon les résultats de l’étude, pour assurer une vie décente à une famille de 4 membres (deux parents et deux enfants), le revenu mensuel doit être équivalent à 2400 dinars. Il est à préciser que 40 à 50% de la population vivant dans le Grand-Tunis ne dispose toujours pas de ressources permettant d’assurer une vie digne.

Les besoins convenus pour assurer un minimum de dignité comprennent la nourriture, le logement et la jouissance des services de groupe tels que la santé, l’éducation, la garantie de vivre dans un environnement sûr et la participation à des activités communautaires et à des visites familiales.

C’est dans ce contexte que le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) a révélé, récemment, des chiffres alarmants sur la pauvreté en Tunisie. Ces chiffres sont issus d’une étude laissant croire que la Tunisie compte désormais plus de quatre millions de pauvres, sous l’effet de la crise économique.

Même si ces chiffres semblent inquiétants, ils confirment, malheureusement, les propos du ministre des Affaires sociales, Malek Ezzahi, qui avait affirmé dernièrement que le nombre des familles nécessiteuses et à faible revenu en Tunisie s’élève à 963.000 familles, soit environ quatre millions de Tunisiens souffrant de la pauvreté.

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